L’Observatoire du Crédit et de l’Endettement mène annuellement des enquêtes auprès de la population concernée par la médiation de dettes. Elles font clairement apparaître le phénomène. En 2009 (derniers chiffres disponibles), l’OCE recensait sans surprise 2/3 de personnes sans emploi parmi les “médiés”. Un peu plus de sept pourcents étaient des retraités. Mais ce qui correspond moins à nos représentations habituelles, c’est que 27,3% étaient des travailleurs actifs, soit un gros quart.
Il s’agit majoritairement d’ouvriers (18,2%), puis d’employés (7,2%). On dénombre une proportion plus faible de fonctionnaires et enseignants, et un petit pourcentage de travailleurs indépendants.
Cumul de situations d’emploi difficiles?
Si l’on se place du point de vue de la situation des ménages, et non plus de la seule personne en médiation, on cerne un peu plus précisément la question. Les conjoints des personnes concernées sont majoritairement des personnes sans emploi (70,8%). Mais 24,7% disposent de revenus professionnels (16,1% d’ouvriers, 7,2% d’employés, 1,2% d’indépendants).La double question que pose cet alignement de chiffres porte évidemment sur le niveau des revenus des personnes en médiation (et ceux de leur conjoint, s’il y en a un), mais aussi sur le cumul de situation socioprofessionnelle difficile.
On remarque ainsi que les ménages composés d’un actif et un inactif constituent un tiers de l’échantillon (32,8%). Et ceux dont les deux conjoints travaillent près de 14%! On s’attendait à beaucoup moins…
Ces chiffres renforcent le constat de la sécurité toute relative que constitue l’emploi face au phénomène du surendettement. Si l’on totalise le pourcentage de personnes en couple qui sont en médiation de dettes et dont au moins l’un des deux conjoints travaille, on obtient un total de 46,6%… C’est loin d’être négligeable.
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